Petite Leçon de Quadrichromie
On vous révèle la technique
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Ethymologie
Le terme quadrichromie a été construit à la fin du xixe siècle à partir d’une racine latine, quadri, « de quatre » et d’une grecque, chromia, couleur. Les fondements techniques ont été posés au XVIIIe siècle par Jacob Christoph Le Blon. La presse a ensuite commencé à largement utiliser la quadrichromie à partir de 1880.
En détails
La Quadrichromie : Qu’est-ce que c’est ?
La quadrichromie est un procédé d’impression qui utilise quatre couleurs : les trois couleurs primaires qui sont : le jaune, le rouge (magenta), et le bleu (cyan), plus un noir pour renforcer les contrastes et reproduire le texte (Larousse, 2016).
La qualité d’impression en quadrichromie permet de contrôler le dosage des couleurs et de reproduire avec une précision fine les couleurs souhaitées. Le résultat est supérieur à une impression numérique, car l’encre est déposée par couches successives et est immédiatement séchée à la sortie. On obtient ainsi une impression de couleurs présentant une réelle profondeur.
Un procédé en plusieurs étapes
Procédés d’imprimerie
Pour reproduire sur une page imprimée une image en couleur, il faut la décomposer en couleurs de base : rouge (magenta), jaune et bleu (cyan). Pour ce faire on photographie l’image en intercalant à chaque opération un filtre de la couleur complémentaire : filtre violet pour sélectionner le jaune, filtre vert pour sélectionner le rouge, filtre orange pour le bleu.
Pour restituer à l’oeil une image identique à l’originale, les clichés sont imprimés par exacte superposition avec les encres dites primaires : cyan, magenta et jaune. La couleur noire est essentiellement utilisée pour renforcer le dessin et augmenter les intensités dans les parties sombres.
Couleurs Primaires + Noir
Comment obtient-on les couleurs ?
En fonction de la teinte de la couleur désirée, le dépôt de l’encre en pois est plus ou moins dense avec des tailles de pois qui varient. Il s’agit de la trame. Par ailleurs, pour chaque couleur, la trame a une orientation différente pour permettre des micro-juxtapositions, invisibles à l’œil, qui permettent de créer une palette de couleurs très large.
A l’aide d’un compte-fil (ou plus communément, une loupe d’imprimerie) on distingue les micro points des quatre trames de couleurs utilisées dans la quadrichromie.
Une longue préparation
Les limites du procédé
La première limite du procédé d’impression en quadrichromie en terme de production pure est un manque de flexibilité, dans le sens où chaque tirage nécessite un temps de préparation incompressible en particulier pour la gravure des quatre plaques qui vont servir à l’impression. L’impression en quadrichromie n’est donc pas adaptée à des petites quantités de tirages (inférieure à 800 feuilles).
La seconde limite est plus technique et concerne certaines couleurs. Bien que comme mentionné, la palette des couleurs soit quasiment infinie, certaines couleurs peuvent manquer d’une certaine intensité. C’est le cas, pour la couleur orange et rose et pour les couleurs fluo qui ne sont pas reproduisibles en quadrichromie. Dans ce cas, l’utilisation d’encre normée (PANTONE ©) est recommandée pour obtenir des résultats optimisés.
Pour Aller plus Loin
Ouvrage de Référence
Mark Gatter, Getting it right in Print / Digital Pre-press for graphic designers (disponible uniquement en anglais).
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Mathilde Habert
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